Près
de 1500 Caudron Goeland ont été construits depuis la date du premier
vol en Mars 1935.
Seule
la version militarisée, C445M est présente dans
la liste ci-dessous. A
ce jour, sur les 404 C445M fabriqués, 30 sont recensés
:

Le Caudron Goeland a été
conçu en 1934, par Marcel Riffard, père des avions
de course de la marque. L'appareil est proposé comme avion
de transport civil capable d'emporter 6 passagers. Le Goeland
est un bimoteur à aile basse cantilever de construction
mixte : bois pour l'aile et le fuselage, et acier pour le dessus
et l'arrière du fuselage. L'aile est équipée
de volets sur toute la longueur du bord de fuite, y compris sous
le fuselage. L'appareil dispose d'un train d'atterrissage rétractable
dans les nacelles moteurs et est motorisé par deux Renault
Bengali-Six de 180 ch. Les deux pilotes disposent d'une double
commande et sont installés côte à côte
dans le poste de pilotage, séparé de la cabine passager
par une porte. Les bagages prennent place dans le nez de l'appareil
via une porte d'accés latérale et à l'arrière
du fuselage, où l'on peut trouver également des
toilettes.
Le prototype C.440 No1
fait son premier vol le 5 mars 1935 avec Raymond Delmotte aux
commandes. L'appareil, immatriculé F-ANKV est ensuite transféré
à Istres pour réaliser les essais officiels. Le
C.440 sera décliné en de nombreuses versions (C441
à C449) tout au long de sa carrière, et près
de 1500 appareils seront fabriqués. Comme prévu,
l'appareil intéressa les compagnie aériennes telles
que Air France, Air Bleu ou Air Afrique qui utilisèrent
l'appareil sur des lignes intérieures et en AFN. Quelques
exemplaires, cédés par Air France, seront même
utilisés par les Républicains Espagnols. Le Caudron
Goeland connut également un certain succés à
l'exportation, en Yougoslavie qui achète deux exemplaires
pour sa compagnie nationale "Aeroput", en Argentine,
en Bulgarie, en Espagne ou pour l'Armée de l'air Belge.
L'Armée de l'air
Française commande à la Sté Caudron une version
militarisée, le C.445M capable d'emporter soit des passagers,
soit du fret. L'appareil sera utilisé également
dans les écoles de pilotage ou comme appareil sanitaire
avec la version C.447, pouvant emporter 4 civières. L'Aéronavale
utilisera une soixantaine d'exemplaires pour les liaisons et l'entrainement.
Après l'Armistice,
les Allemands saisirent une cinquantaine de "Goeland"
qui seront utilisés comme appareil d'entrainement ou transférés
à la Lufthansa. Certains exemplaires seront remis à
l'Armée de l'Air Slovaque en 1942.
Pendant l'occupation, les Allemands autorisent la firme Caudron
à reprendre la fabrication du Goeland et Près de
700 machines seront fabriqués dans l'usine Renault de Boulogne-billancourt.
Ces appareils seront utilisés par l'Armée de l'Air
de Vichy et par la Luftwaffe pour équiper notamment ses
écoles de pilotage .
Après la libération,
la Sté Caudron-Renault est absorbée par Société
nationale de constructions aéronautiques du Nord (SNCAN),
et la production du Goeland reprend dans l'usine d'Issy-les-Moulineaux
dans la version C.449 : 325 exemplaires seront ainsi fabriqués
jusqu'au début des années 50, et utilisés
notamment par Air France, ou l'Armée de l'Air qui utilisa
l'appareil jusqu'en 1956.
Avec près de 1500
appareils fabriqués, le Caudron Goeland fut incontestablement
un grand succés commercial.