Fort du succès des
Potez 36, puis 43, la société Potez lance en 1934,
un appareil léger de conception simple : le Potez 60. Celui-ci
arrive au moment où le Ministère de l'air cherche
à développer l'Aviation Populaire en France, afin
de former des pilotes capables d'intégrer si besoin, les
rangs de l'Armée de l'air Française.
Le Potez 60 est un monoplan
à aile "parasol" et train fixe à large
voie. L'appareil, est d'un coût "abordable", 36
000 F avec possibilité pour les Aéro_Clubs de l'aquérir
pour 17 300 F via un système de prime à l'achat,
Il est construit entièrement de bois et de toile, et l'entretien
est réduit au maximum. Le moniteur et l'élève
prennent place dans deux cockpits en tandem, le plus reculé
étant réservé à l'apprenti. L'instrumentation
est minimaliste et l'appareil étant démuni de radio,
la communication entre les deux membres d'équipages eux
devait se faire par signes ou par cornet acoustique. Il est motorisé
par un trois cylindres Potez-Anzani 3B radial de 60ch refroidi
par air entrainant une hélice bipale en bois. Sa surface
alaire et son faible poids lui permettent de voler très
lentement, qualité très appréciée
pour un avion école. Il reçut le diminutif de "Sauterelle"
pour illustrer les rebonds qu'il réalisait souvent lors
datterrissages aux mains de pilotes inexpérimentés...
Le Ministère de
l'Air commanda 250 appareils mais seuls 155 seront construits
et répartis dans les différents Aéro-clubs
de France. Le Front Populaire étant à l'origine
de cette volonté de promouvoir l'Aviation légère,
les Potez 60 livrés en Aéro-Club étaient
majoritairement de couleurs rouge... La totalité de la
production sera réalisée dans les ateliers de la
SNCAN à Méaulte (Société Nationale
de Constructions Aéronautiques du Nord), qui regroupait,
après la nationalisation, les usines Amiot, A.N.F Les Mureaux,
CAMS et Potez.
A la déclaration
de Guerre, les Potez 60, furent saisis, comme de nombreux autres
appareils civils, par l'Armée de l'Air et versés
dans les écoles de pilotage, mais après l'Armistice,
de nombreux appareils furent détruits.
En 1945, à la libération,
la production repris un temps afin de combler les pertes dûes
au conflit.