433
Caudron Luciole C.275
ont été construits depuis la date du premier vol en 1936.
A
ce jour , sur les 433 appareils fabriqués, 2 sont recensés
dans la liste
ci-dessous :
En 1930,
Paul Deville, ingénieur responsable des études chez
Caudron, conçoit le C270 "Luciole". Ce surnom
"Luciole" rend hommage à la jument des parents
Caudron qui a tracté les premiers avions des deux frères
dans la ferme familiale.
L'appareil
est un biplan de fabrication conventionnelle : son fuselage et
ses ailes, d'égales envergure, sont en en bois entoilé.
Ces dernières sont par ailleurs repliables le long du fuselage.
Le Luciole dispose d'un train fixe et d'une béquille. De
construction simple, il est démuni de volets ou de compensateurs
et ne possède pas de freins. Le pilote, qui dispose d'une
instrumentation minimaliste, et son passager prennent place dans
deux cockpits séparés en tandem. L'équipage
dispose d'un coffre à bagages derrière la cloison
moteur et d'un coffre à outils. L'appareil, motorisé
par un Salmson en étoile de 95ch ne peut prétendre
réaliser de la voltige, mais c'est un excellent avion de
début, exigeant, mais stabl et robuste.
Le succés
viendra immédiatement, et le Caudron Luciole remportera
en 1936, le concours organisé par le Ministère de
l'Air pour la fourniture d'un appareil simple et économique
capable de former les pilotes dans les Aéro-Clubs Français.
Le but de ce programme étant de promouvoir la formation
de pilotes civils, capables si besoin, d'intégrer rapidement
les rangs de l'Armée de l'Air. 296 appareils ont été
achetés pour celà. A cette époque, le Luciole
était vendu 46500 Frs et 4 mois étaient nécessaires
à sa fabrication.
Quelques
exemplaires furent utilisés dans les deux camps lors de
la Guerre d'Espagne
La fabrication
de l'appareil cessera avec le déclenchement de la seconde
guerre mondiale : 720 "Luciole", toutes versions confondues,
seront produits, la plus importante étant le C.275 avec
une production de 433 exmplaires. L'appareil ne prendra pas part
au conflit directement, à noter cependant, les deux Caudron
Luciole qui, décollant du porte-avions Ark-Royal, iront
préparer l'arrivée du Général de Gaulle
lors de la prise de Dakar par les Français libres en 1940.
Après la Libération, en 1945, les Luciole seront
utilisés comme appareils de liaison ou comme remorqueurs
de cible à l'Ecole de l'air à Salon-de-Provence
et continueront également à être utilisés
dans les Aéro-clubs avant d'être retirés fautes
de pièces de rechange. Aujourd'hui, il existe encore une
dizaine d'appareils survivants dont un appartenant à la
magnifique collection de Jean-Baptiste Salis, sur le terrain de
la Ferté Alais.