6
Farman F224 ont été
construits pour Air France, mais refusés par celle-ci,
ils furent livrés à l'Armée de l'Air.
A
ce jour , sur les 6 appareils fabriqués , 6 sont recensés
dans la liste
ci-dessous :
Le
Farman F224 répondait à un marché de prototype
destiné à fournir à Air France un quadrimoteur
de transport de passager capable d'assurer des liaisons Paris-Londres
et Paris-Marseille.
Le
prototype F224.01 est construit à Billancourt en 1936 :
il reprend l'aile du Farman 222, et est motorisé par quatre
Gnôme-Rhône 14 kdr de 800ch. Son fuselage, spécifique,
est conçu pour transporter confortablement 40 personnes.
La cabine comporte plusieurs cabines passagers séparées
par des toilettes, un bar, et des soutes à bagages. L'équipage,
composé d'un pilote, d'un mécanicien, et d'un radio-navigateur
est regroupé dans le poste de pilotage situé au
dessus du bar.
Le Farman
F224.02 est présenté au public au Grand Palais,
lors du Salon Aéronautique en novembre 1936, et à
la fin de l'annéee, les immatriculations civiles pour les
six appareils commandées sont déja réservées
auprès des services de l'aviation civile (F-APMA à
F-APMF). Le 2 Janvier 1937, le Farman F224.01 fait son premier
vol. L'appareil réalise des essais constructeur avant de
rejoindre le CEMA (Centre d'Expérimentation du Matériel
Aérien). Il est ensuite convoyé au Bourget par le
pilote d'essais d'Air France : Lionel de Marmier. A partir du
troisième appareil, les Farman F224 en cours de fabrication
recoivent des moteurs Gnôme-Rhône 14N0 / N1 de 825ch.
Pourtant,
le Farman F224 n'obtiendra pas son certificat de navigabilité
: sa distance de décollage est jugée trop importante.
La compagnie Air France annula donc logiquement sa commande.
C'est l'Armée
de l'Air qui utilisera finalement ces six appareils. A la recherche
d'avions de transport pour sa toute nouvelle force aéroportée,
l'Armée de l'Air s'est en effet tournée dans un
premier temps vers la société Dewoitine (intégrée
à la SNCAM depuis la privatisation), mais les D339 commandés
ne seront jamais livrés. La commande est donc modifiée
pour porter dorénavant sur des avions commerciaux DD38
et les 6 Farman F224 en cours d'essais et rebaptisés F224
TT pour l'occasion.
Ce n'est
qu'en Avril 1939, que les Farman F224 TT modifiés pour
pouvoir transporter 39 Parachutistes sont certifés par
le CRAS (Centre de Réception des Avions de Série).
Les appareils sont affectés au GIA 602 (Groupe d'Infanterie
de l'Air) en Septembre et basés à Istres. En Novembre
1939, ils sont déplacés vers Calais : ces appareils
sont intégrés dans un plan prévoyant un transport
de troupes vers la Hollande en cas d'invasion Allemande par ce
pays. Finalement le plan est abandonné.
Au
moment de l'attaque Allemande du 10 mai 1940, quatre des F224
TT du GIA 601 étaient basés à Avignon. Après
l'Armistice, les deux GIA, 601 et 602 sont dissous et les appareils
cloués au sol par l'interdiction de vol.
Finalement
les appareils survivants furent affectés aux groupes de
Transport GTI/15 et GT II/15, certains d'entre eux seront détruits
au sol par des chasseurs alliés lors du débarquement
en Afrique du Nord