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LIORE & OLIVIER LeO451

 


Technique
Type
Bombardier moyen quadruplace à ailes basses et train rentrant
Date 1er Vol
16 Janvier 1937
Envergure
22,52 m 
Longueur
17,20 m 
Hauteur
5,24 m 
Surface Alaire
68 m2 
Poids à Vide
7530 Kg 
Poids Total
11400 Kg 
Vitesse de Croisière
360 km/h. 
Vitesse Maximale
495 km/h à 4800m 
Vitesse Montée
5000m en 14mn  
plafond
9000m 
Autonomie
2900 kms à vide
Equipage
4 Personnes
Motorisation
2 Moteurs Gnôme Rhône en étoile 14 N38/39 de 1030ch chacun à 4800m
Armement
1 mitrailleuse MAC 34 de 7.5mm fixe dans le nez avec 300 coups
1 mitrailleuse MAC 34 de 7.5mm ventrale avec 100 coups
1 Canon Hispano Suiza HS404 de 20mm en dorsale avec 120 coups
1400 Kgs de bombes dont 1000 en soute principale

 


Production

604 Leo 451 environ ont été construits depuis la date du premier vol le 16 Janvier 1937 . Ils se répartissent en :

  • 1 léo 45 No01 avec moteurs Hispano Suiza AA06 et 07 qui devint Léo 451 No 01 lorsqu'il fut équipé de 2 Gnôme Rhône 14N plus fiables
  • 602 Leo 451 de série
  • 1 Prototype Leo 455 (voir "Versions")

A ce jour , sur les 604 appareils fabriqués ,133 sont recensés dans la liste ci-dessous :

 


Histoire

Le LeO-45 est étudié afin de répondre au programme B5 lancé en novembre1934. Celui-ci correspondant à un bombardier bimoteur capable d'atteindre 400 km/h, et pouvant emporter une tonne de bombes sur une distance de 700 km. Entre-temps, le programme evolue pour devenir "B4" avec un équipage réduit à 4 personnes. Par la suite, la vitesse maximale est portée à 470km/h. Le premier prototype effectue son premier vol le 16 janvier 1937 à Villacoublay. Équipé de moteurs Hispano-Suiza AA de 1080 CV, ce monoplan métallique à aile cantilever basse pu atteindre 465 km/h. Les premiers essais mettent en évidence quelques défauts, et entrainent une série de modifications : les dérives sont modifiées afin de compenser une instabilité latérale au décollage, et les radiateurs intégrés au bord d'attaque, peu efficaces, sont déplacés vers les capots moteurs. Le point faible reste cependant les moteurs. Ceux-ci sont peu fiables, avec un refroidissement perfectible. Ce défaut est corrigé par l'adoption de capots modifiés, et les moteurs Hispano-Suiza seront finalement remplacés par des Gnôme-Rhône 14N.

L'appareil reprend ses essais sous la dénomination de Leo-451 et une première commande de 20 appareils est passée suivie rapidement d'une demande supplémentaire de 100 appareils à livrer à partir de fin 1938. La fabrication est répartie entre un nombre important de sous-traitant et les livraisons connaissent des retards malheureusement fréquents dans l'industrie aéronautique Française d'avant guerre. Le premier appareil de série ne fit son vol qu'en Mars 1939 et une escadrille expérimentale est mise en place à partir d'avril 1939.

Deux autres commandes suivirent avec 100 puis 480 appareils supplémentaires et l'Armée de l'Air commence à percevoir ses premiers LeO-451 à partir d'Aout 1939. Cependant, sur une commande totale de 789 appareils, seuls 10 exemplaires avaient été livrés en septembre 1939. La"drôle de guerre" sera mise à profit pour fabriquer plus de LeO-451. Ainsi au 10 Mai 1940, si 222 appareils ont été fabriqués, seuls 94 se trouvaient en unité.

Les Groupes de Bombardement prévus pour recevoir les nouveaux appareils, sont retirés du front à partir de Fin 1939, pour être transformés. Mais les retards s'accumulent et fautes de livraisons, certains groupes continueront à utiliser les, vieux Bloch MB200 aux côtés des quelques LeO-451 disponibles.

Ce sont les GBI/12 et II/12 qui réalisérent les premières missions à paritr du 11 Mai 1940. Les LeO-451 sont utilisés dans des missions particulièrement dangereuses et inadaptées : sans couverture de chasse, ils sont lancés à basse altitude à l'assaut des convois de troupes Allemandes fortement protégés par la Flak. A partir du 16 Juin, une partie des Groupes équipés de LeO 451 sont repliés vers l'AFN, les 11 Groupes restants poursuivant les combats notamment contre l'Italie, récemment rentrée en guerre. A l'Armistice, 130 appareils auront été perdus au combat sur les 452 fabriqués, dont seulement 373 livrés en unités.

Les appareils présents en AFN ou en zone libre, seront réutilisés par l'aviation de Vichy après l'Armistice. Les LeO-451 participeront à la campagne de Syrie durant l'été 1941 ainsi qu'à diverses missions de représailles, notamment vers Gibraltar. Ces modèles connaitront une ultime évolution avec l'adoption de dérive sans décrochement et l'ajout d'un jumelage de mitrailleuses de 7.5mm de part et d'autre du canon de 20mm en défense arrière. En Avril 1941, les autorités allemandes autorisent le gouvernement de Vichy à reprendre la construction de LeO 451, et 225 appareils sont donc commandés dont seulement 109 seront livrés avant la dissolution de l'Armée de l'Air de Vichy en novembre 1942.

Lors de l'invasion de la zone Sud par les allemands, plus de 150 LeO-451 sont saisis et livrés par les Allemands à l'Italie ou à la Luftwaffe. Les LeO 451 présents en Afrique du Nord passent au service des alliés, mais usés et dépassés, ils seront rapidement remplacés par des bombardiers plus modernes, B26 ou B25.


Versions

Léo 451 T

Version transformée pour le transport après l'invasion de la zone libre.

Léo 451 M
Version destinée à l'Aéronavale. 68 Appareils commandés, dont les premiers exemplaires seront livrés fin Mai 1940
Léo 452
Version qui devait recevoir des moteurs Hispano-Suiza 14, mais qui fut finalement équipée de Gnôme-Rhône GR14N-38
Léo 453
Version qui devait recevoit des moteurs américains Pratt & Whitney R-1830 Twin-Wasp. Aucun exemplaire fabriqué. Après guerre, cette dénomination est reprise pour des appareils remotorisés avec avec des Pratt & Whitney R-1830-67
Léo 454
Version qui devait recevoir des moteurs Bristol Hercules II. Le prototype ne fut jamais achevé.
Léo 455
Version motorisée par des Gnôme et Rhône 14R 0/1. Il fit son premier vol le 3 Décembre 1939 et servit de banc d'essai pour diverses configuration d'armement. D'autres appareils furent transformés en LeO 455 et seront utilisés notamment par l'IGN.
Léo 457
Version pressurisée au fuselage spécifique prévue pour être équipée de moteurs Hispano-Suiza 89ter. Le prototype n'était pas achevé à l'Armistice et fut abandonné.
Léo 458
Version qui devait recevoir des moteurs Wright-Cyclone de 1600CV. Le prototype in achevé fut détruit avant l'Armistice.
Léo 459
Version aménagée pour le transport de passager après l'Armistice avec notamment l'ajout de réservoir supplémentaires.

 


Bibliographie

1 ) _ Éditions Lariviére :

- Docavia No23 : "LeO45, Amiot 350"

 

2) _ French Wings No 4

- Lioré & Olivier LeO45

 

 


Album Photos

 


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