En 1937,
le Ministère de l'Air émet un nouveau programme
C1. Le précédent, en 1934 avait vu la victoire du
Morane-Saulnier MS405 au détriment notamment du Loire-Nieuport
LN161. Pour ce nouveau programme C1, la Société
devenue SNCAO après les nationalisations, conçoit
le CAO 200. Celui-ci est de conception moderne avec une structure
tubulaire soudée recouverte de Duralumin. Les Bords d'attaques
sont équipés de becs mobile. Il est prévu
de l'équiper du moteur Hispano-Suiza 12Y-51 de 1100cv,
mais c'est un 12Y-31, moins puissant, 830cv, qui est monté
pour son premier vol, le 31 Janvier 1939.
Ce
premier vol amène quelques modifications : le stabilisateur
reçoit des petites dérives verticales aux extrémités,
et l'appareil est équipé d'échappements propulsifs
qui permettent de gagner 15km/h environ. Les performances obtenues
sont interessantes, mais c'est finalement le Dewoitine D520 qui
est retenu et lancé en série. Une pré-série
de 12 appareils est malgré tout commandée, mais
aucun d'entre eux ne sera construit avant l'Armistice.
Le prototype
poursuit ses essais en vue de préparer cette pré-série
et est affecté à la défense de Villacoublay.
Le 24 Mai 1940, le pilote civil, M. Demazière, parviendra
même à abattre un Heinkel 111! A l'Armistice, l'appareil
est capturé par les Allemands à Villacoublay, et
l'appareil disparait dans la tourmente.