Le Caudron
CR714 a été imaginé autour du concept du
"Chasseur léger". Le CR714 est un descendant
direct des avions de record si glorieux de la marque. Le premier
modéle C710 à train fixe, étudié par
l'équipe de Maurice DEVLIEGER, fut donc présenté
en 1934, en réponse au programme C1 (renouvellement de
la chasse) dans la catégorie chasseur léger. Le
C710, qui vola pour lapremière fois le 10 Juillet 1936,
fut rejeté en raison de ses performances trop limtées
: 460 km/h en palier. Il est rapidement suivi par le CR713 "Cyclone".
Le dessin est identique au C710, mail il posséde cette
fois un train rentrant, et une dérive redéssinée.Il
vola pour la première fois en décembre 1937. Seule
la Russie présenta un intérêt pour ce CR713,
ainsi que pour le C710. (voir chapitre version)
Caudron continue le développement
du chasseur Caudron, et présente le CR714, très
similaire au CR713, il vole pour a première fois le 6 juillet
1936. Les essais se poursuivent (voir chapitre version) alors
que les premières commandes arrivent en novembre 1938 :
20 exmplaires et 180 en option. L'Armée de l'Air voyait,
en cet appareil, un double intérêt : il n'utilsait
pas le moteur Hispano Suiza 12Y-31 des D520
et MS 406 notamment, et utilisait
des matériaux non stratégiques. Il est effectivement
construit majoritairement en bois, avec une aile coffrée
en contre-plaqué et seuls quelques carénages en
Magnésium sont utilisés sur le fuselage. Le CR714
révéla rapidement ses faiblesses majeures : sous-motorisé,
et alourdi par les derniers renforcements et équipement
militaires, ses performances sont médiocres, alors que
son armement composé de 4 mitrailleuses de 7.5 mm dans
les ailes sous carénages, est bien trop faible. L'Armée
de l'Air décida de bloquer la fabrication au 90ieme exemplaire,
et de réserver une partie des exemplaires déja fabriqués
à la Finlande.
La livraison démarre
lentement, avec la mise en service de 9 appareils en Mars 1940.
6 d'entre eux sont livrés à la Finlande qui les
retira du service dès Mars 1941...C'est l'un d'entre eux,
No5 (immatriculé C-553) , qui après bien des
périples est en cours de restauration, et sera peut-être
présenté un jour au Musée de l'Air et de
l'Espace
Les CR714 furent tout dabord
affectés à la DIAP (Dépot d'Instruction de
l'Aviation Polonaise) et au GCMP (Groupe Chasse et de Marche Polonaise)
pour avion d'entrainements, avant d'aller équiper le tout
nouveau GC I/145
"Varsovie". Ce groupe est dans un premier
temps, affecté à la défense de Lyon, avant
d'être déplacé sur le terrain de Villacoublay.
Malgré des problèmes de fiaibilité, un manque
de personnel qualifié et de pièces détachées,
le groupe aligne au 24 Mai 1940, une trentaine d'appareils dont
8 opérationnels.
Les pilotes Polonais surent
tirer le meilleur parti de cet paareil si peu performant. La vitesse
du CR714 ne leur permettait pas de rattraper les rapides bombardiers
allemands, ils réussissent pourtant à abattre 8
avions ennemis pour la perte de 4 pilotes. Au soir du 11 Juin
1940, il ne reste que 11 CR714 au sein du groupe, qui va percevoir
enfin des Bloch 152 et Morane
406.
Des versions mieux
motorisées sont étudiées, mais sans avoir
eu le temps d'être mises en service : les CR760, appareil
de transition, équipé d'un moteur Italien Fraschini,
en attendant de pouvoir disposer du moteur nouveau Renault 626.
Ces deux versions sont décrites dans le chapitre "Versions".
Lorsque les allemands
saississent le terrain de Guyancourt, ou son basés les
ateliers du constructeur, ils s'emparent d'une vingtaine d'avion
qui servira de leurre sur des terrains d'aviation. Les appareils
présents en Zone libre seront réformés fin
1941.
La firme Caudron
était connue avant-guerre pour ces magnifiques Avions de
course, ses pilotes prestigieux, dont Hélène Boucher,
tragiquement disparue, mais le Caudron 714 a démontré
qu'on ne pouvait transformer un "Racer" en avion de
chasse. Les équipements militaires alourdissent la cellule
et pénalisent les performances : le concept du chasseur
léger peu motorisé est un échec.