En 1928, l'Aéronautique 
                Militaire lance un appel d'offre pour la fourniture d'un Avion 
                d'Observation au service d el'Armée et de l'Artillerie. 
                La société Potez y répond avec le Potez 39. 
                Le prototype, motorisé par un Hispano-Suiza 12Hb de 500 
                ch est de construction entièrement métallique. Il 
                fait son premier vol le 20 décembre 1929. Suite aux premiers 
                essais, quelques modifications sont apportées pour corriger 
                un problème de stabilité : augmentation du bras 
                de levier arrière avec l'allongement du fuselage de 10cm 
                et agrandissement de la dérive. Le prototype poursuit ses 
                essais jusqu'en 1932, rejoint par 3 autres Potez 39 de pré-série. 
                Différentes configurations de motorisation seront effectuées 
                : Hispano-suiza 12Kb, 12Xbr, 12Ybrs, Renault.
              L'Aéronautique 
                militaire choisit finalement le Breguet 27, un des concurrents 
                du Potez 39, mais commande néammoins en mai 1932 100 exemplaires 
                de Potez 39A2.
              Le prototype No02 
                est donc envoyé début 1931 à Villacoublay 
                pour y subir une série de test complets. 
              Le Pérou a 
                été le seul pays étranger intéressé 
                par le Potez390, dasn une configuration Bombardier léger 
                : ce ser ale Potez 391. 12 exemplaires seront livrés au 
                pays.
              Le Potez 39 est un 
                appareil entièrement métallique à aile parasol. 
                Recouvert entièrement de duralumin, c'est le premier appareil 
                de série de Potez utilisant cette technique. La motorisation 
                retenue est l'Hispano-suiza 12H de 580ch. L'armement se compose 
                d'un jumelage de 2 mitrailleuses Lewis de 7.5mm pour l'observateur, 
                et d'une mitrailleuse Darne synchronisée sur le capot, 
                actionnée par le pilote. Il dispose également d'une 
                soute à bombes lui permettant d'emporter une douzaine de 
                bombes de 10kg. Et enfin, il est équipé d'une caméra 
                fixe à l'intérieur du fuselage, avec visée 
                à travers le plancher. Le Potez 39 dispose d'une particularité 
                : son réservoir, placé entre les deux hommes d'équipages, 
                peut se larguer en vol, pour éviter tout, risque d'incendie 
                : l'appareil se transformant alors en planeur...
              Les premiers Potez 
                39 de série seront livrés à partir de l'été 
                1933 à la toute récente "Armée de l'Air".. 
                Les premières unités à le percevoir sont 
                les GO II/32 (Groupe d'Observation), GO I/34, GR II/54 (Groupe 
                de Reconnaissance). Dès 1937, ils seront remplacés 
                en unités par des bimoteurs Bloch 200, Amiot 143 ou Potez 
                540. Ils seront alors reversés au GAR (Groupe Aériens 
                Régionaux), ces GAR devenant des GAO (Groupe Aérien 
                d'Observation) à partir de Janvier 1938.
              En septembre 1939, 
                la livraison des nouveaux avions de reconnaissance, Potez 637, 
                63-11, ayant pris du retard, c'est avec les Potez 39 maintenant 
                dépassés, que les GAO entreront dans le conflit. 
                Dès le 21 Septembre 1939, le premier Potez 39 est abattu 
                par la Chasse. C'est un appaareil du GAO 510 : l'équipage 
                est tué.
              Les Potez 39 seront 
                cependant retirés du service plus ou moins rapidement en 
                fonction de la livraison des nouveaux appareils attendus (Pote 
                637, Potez 63-11,...). Ils sont reversés à l'EAA301 
                (Entrepôt de l'Armée de l'Air de Chateaudun), et 
                certains d'entre eux seront affectés aux CIR (centre Instruction 
                à la Reconnaissance). Lors de l'attaque du 10 mai 1940, 
                quleques Potez restent néammoins encore en service. Ils 
                seront utilisés pour des liaisons ou quelques missions 
                de Reconnaissance. Ils seront abandonnés sur les terrains 
                au fur et à mesure du retrait des unités vers le 
                sud.
              A l'Armistice, les 
                Allemands demandent un recensement des appareils Français 
                présents sur les différents terrains : il sera compté 
                41 Potez 39. Ces appareils, trop agés, seront tous réformés.