Les origines du LeO C30
remontent à 1920, date à partir de laquelle l'Ingénieur
Espagnol Juan de la Cierva, commence les études pour un
appareil à voilure tournante. Cela se concrétise
par la fabrication d'un prototype baptisé C4, du type "Autogire",
terme retenu par J. De La Cierva.
Le principe est totalement
nouveau. L'appareil présente un fuselage similaire à
un avion, avec un moteur et une hélice tractive implantés
classiquement dans la partie avant. Par contre, les ailes sont
remplacées par une voilure tournante à quatres pales,
totalement libre et indépendante du moteur. C'est le vent
relatif généré par le moteur au décollage
qui crée la portance. Le concepte fonctionne parfaitement
et l'appareil le prouve en réalsant un vol de plusieurs
dizaines de kms.
C'est en Angleterre
que J. Cierva trouve les fonds pour poursuivre ses travaux. Dès
1932, un modèle biplace est lancé en série
: le C19. Celui-ci, mun d'un moteur de 100ch, est beaucoup plus
abouti que le C4. Ainsi, la voilure est reliée via une
commande débrayable, au moteur. Au décollage, le
rotor est lancé par le moteur, et est débrayé
après lancement.
Juan De la Cierva
trouve la mort dans un accident d'avion en 1936, mais les travaux
sont poursuivis par les britanniques qui donneront naissance au
C30. Il est motorisé par un moteur de 140cv.
28 appareils sont
exportés et 37 autres trouvent preneurs dasn le civil.
De nombreux pays sont intéressés par le C30, et
des évaluations sont menées en Belgique, Danemark,
Yougoslavie, Espagne et France. En Allemagne, il est fabriqué
sous licence avec un moteur local.
En France, c'est
la société Lioré & Olivier qui obtient
la licence dès 1931. Le C30 est choisi, et quelques exemplaires
sont achetés aux Britanniques. Après une démonstration
réussie à villacoublay, les militaires Français
confirment leur intérêt et sont prêts à
passer commande. Quatre exemplaires Britanniques sont donc achetés
par l'Armée en 1934 : l'autogire est intégré
au plan I de rénovation du matériel aérien.
Une première commande de 25 appareils est officialisée
le 25 Avril 1935, suivie d'une commande de 30 autres machines
en 1936.
Les premiers appareils
de série commencent à sortir des chaines d'Assemblage.
Ils sont tout dabord équipés de moteurs Anglais
AS GEBET-MAJOR à 7 cyl, qui seront remplacés par
un Salmson à 9 cyl. La Sté Lioré & olivier
a a apporté quelques évolutions à l'appareils
: les plus visibles sont les petites dérives rajoutées
aux extrémités du stabilisateur horizontal arrière
pour améliorer la stabilité..
Malgré les
retards de livraison habituels dans l'industrie Aéronautique
en pleine mutation, , 64 LeO C30 sont perçus par l'armée
de l'air. Au début des hostilités, 52 machines sont
présentes dont 33 affectées dans les GAO et 3 en
Centre d'Instruction. En Mai 1940, au début de la campagne
de France, il ne restait plus que 22 appareils dans les GAO, 9
affectés à l'aéronautique Navale, et 25 en
stock.
Le LeO C30 réalisera
quelques missions au-dessus des lignes ennemies, mais il sera
surtout utilisé pour des liaisons. Il est en effet trop
vulnérable pour être utilisé dans un milieu
hostile dominé par la chasse Allemande.
A l'Armistice, les
Allemands captureront 7 appareils qui seront rapidement ferraillés.