En 1927,
l'Aéronautique Navale émet un programme afin de se
doter d'un Hydravion de Reconnaissance et de Patrouille côtière.
La Société CAMS ( Chantiers Aéro-Maritimes
de la Seine) y répond par un Hydravion dérivé
du CAMS 53 Civil, utilisé par les compagnies aériennes
de la mer Méditerranée. Le nouvel appareil, désigné
CAMS 55 est de conception rustique. Il se présente sous la
forme d'un hydravion en bois à coque Biplan motorisé
par deux moteurs en tandem. Les ailes inférieures sont équipées
de petits flotteurs aux extrémités. Son armement défensif
est constitué de deux paires de mitrailleuses Lewis de 7.69mm
montées sur deux affuts mobiles, dans les postes avants et
arrières. L'équiopage est composé de 5 Hommes.
Le Prototype fait son premier vol en 1928
L'appareil
entrera en service en 1930, après avoir terminé ses
essais. L'implantation particulière des moteurs, en tandem
au dessus du fuselage, sera responsable de quelques accidents mortels
: les hélices sont en effet bien trop proches de certains
des hommes d'équipages... des protections seront rajoutées
ultérieurement, mais ne corrigeront jamais complêtement
ce défaut. En 1930, les Escadrilles S1 basée à
Berre et 4E1 basée à Karouba, seront les premières
unités à percevoir le nouvel l'appareil
Tout au long
de sa carrière, l'appareil fut décliné en de
nombreuses versions, avec notamment des changements de motorisations.
Un fuselage et des flotteurs en Alliage léger en remplacement
du bois, seront essayés sur la version CAMS 55-6. Le gain
de poids était intéressant : 400 kgs, mais l'alliage
léger ne fut finalement pas retenu sur les versions ultérieures.
A la déclaration
de la Guerre, en Septembre 1939, bien que démodés,
25 exemplaires de CAMS 55 étaient encore présents
dans les unités actives. Il en restait encore 25 lors de
l'attaque Allemande du 10 Mai 1940, A l'Armistice, quasiment tous
les CAMS 55 avaient été détruits : seuls deux
exemplaires affectés à l'Escadrille 20-S de la France
Libre (Ex 8S-5) voleront jusqu'en Janvier 1941