LIORE & OLIVIER LeO H-257 Bis

 


Technique
Type : LéO H257 Bis
Hydravion Bombardier et torpilleur quadriplace
Date 1er Vol
Avril 1936
Envergure
25.50 m 
Longueur
17.54 m 
Hauteur
6.67 m 
Surface Alaire
134 m2 
Poids à Vide
5300 Kg 
Poids Total
9563 Kg 
Vitesse de Croisière
185 km/h. 
Vitesse Maximale
241 km/h à 4000m 
Vitesse Montée
3000m en 13mn  
plafond
8500 m 
Autonomie
1500kms
Equipage
4 Personnes
Motorisation
2 Moteurs Gnôme Rhône en étoile 14 Kirs 14 Cylindres en double étoile de 870ch chacun
Armement
1 mitrailleuse Darne de 7.5mm fixe dans le nez
1 mitrailleuse Darne de 7.5mm mobile dorsale
1 mitrailleuse Darne de 7.5mm mobile ventrale
1 Torpille de 670 kg ou 500 Kgs de bombes

 


Production

100Lioré & Olivier H257 et dérivés ont été construits depuis le premier vol du prototype. Ils se répartissent en :

  • 1 Lioré & Olivier LeO 25
  • 1 Lioré & Olivier LeO 252 (Le Lioré & Olivier LeO 25 sera reconverti en LeO 252)
  • 3 Lioré & Olivier LeO 253
  • 2 Lioré & Olivier LeO H-254
  • 1 Lioré & Olivier LeO H-255
  • 4 Lioré & Olivier LeO H-256
  • 1 Lioré & Olivier LeO H-257
  • 60 Lioré & Olivier LeO H-257 Bis
  • 26 Lioré & Olivier LeO H-258
  • 1 Lioré & Olivier LeO H-259

A ce jour , sur les 100 appareils fabriqués, 34 sont recensés dans la liste ci-dessous :

 


Histoire

En 1928, la société Lioré & Olivier répond à un programme pour un bombardier de nuit quadriplace avec le projet LéO 25. Celui-ci, dans la continuité des réalisations précédentes de la société, les LéO 12 et LéO 20, est un biplan bimoteur de grande envergure, lourd et et peu rapide, mais doté d'une grande autonomie.

L'Aéronautique Navale sera rapidement intéressée par cet appareil, qui après modification pour le "navaliser", pourrait être un excellent bombardier ou torpilleur à grand rayon d'action. Cette cellule recevra de multiples motorisations ce qui explique le nombre important de variantes; Vous trouverez le détail dans la rubrique version ci-dessous.

Le Léo 25 fait donc son premier vol en novembre 1928. Ses performances sont modestes : il n'atteint que 215 km/h et les différentes évolutions essayées pour le rendre plus rapide ne seront pas retenues , et les 6 prototypes seront abandonnés (LéO 25, LéO 252 (2 Ex.)et LéO253 (3 Ex.)

Les versions suivantes, modifiées pour leur nouvelle mission d'Hydravion Bombardiers / Torpilleurs sont désormais désignées LéO H-250 et suivant. Là encore, le détail des versions est décrit ci-dessous. Parmi ces versions, le LéO H256 préfigure le futur modèle de série LéO H257. Il a une envergure agrandie à 25,50m, et la liaison aile / flotteurs est largement simplifée. Ses essais débutent en octobre 1932.

Le Prototype LéO H257 motorisé par deux Gnôme & Rhône 14Kbrs en étoile de 700ch débute ses essais officiels à Saint-Raphael à partir du 10 avril 1933. Il deviendra le LéO H257-Bis en recevant des Gnôme & Rhône 14 Kirs de 870ch. 60 Exemplaires seront commandés par la Marine et l'Armée de l'Air, cette dernière recevant les 21 premiers exemplaires. Le premier LéO H257-Bis de série prends l'air en Avril 1936. L'appareil possède une structure renforcée. Des réservoirs additionnels sont disposés dans les flotteurs. Ceux-ci peuvent être remplacés par un train d'atterrissage fixe, classique. L'équipage de 4 personnes est entièrement abrité dans un habitacle fermé contenant six postes distincts. Une mitrailleuse mobile de 7.5mm est installée sous une tourelle vitrée à l'avant du fuselage et vient compléterl'armement défensif fort de deux autres mitrailleuses de 7.5mm. Il peut emporter soit une torpille de 670 kgs, soit 500 kgs de bombes. Les premiers appareils sont fabriqués dans l'usine Lioré & olivier de Rochefort sur Mer, et livrés à Saint Raphael pour recevoir leurs flotteurs. La fabrication sera transférée à l'usine de SNCASE de Berre après la nationalisation.

L'Aéronautique Navale, désireuse de remplacer ses Farman 168 vieillissants au plus vite, commande dès 1932, une version intermédiaire, le LéO H258, en attendant la livraison des premiers LéO H257-Bis. Cette version diffère du futur LéO H257-Bis par sa motorisation : elle est en effet équipée de moteurs à refroidissement par liquide Hispano-Suiza 12 Nbr dec 650ch. Ces appareils seront fabriqués dans l'usine d'Argenteuil et seront livrés à partir de 1935. Ils prendront part à la bataille de France au sein des escadrilles 2S2 et 4S2 notamment. Utilisés comme bombardiers, leur lenteur les rendra très vulnérables face à la chasse ennemie. Les huit H.258 qui ont survécu après l'Armistice, ont été remis en état à l’usine de SNCASE à Marignane. Trois hydravions sont entrés dans l'escadron 2S4, basé en Bretagne, et le reste, dans le 4S2 à Karuba. Après l'invasion de la zone libre en novembre 1942, trois LéO H258 saisis par les Allemands seront cédés aux Italiens qui les abandonneront rapidement.

Les LéO H257-Bis seront affectés aux 3 escadrilles côtières de bombardement, les B1, B2 et B3 de la flotille F1B de bombardement. Ces unités, basées à Lanvéoc-Poulmic, à l'étang de Berre et Port-Liautey sont dotées chacune de 6 exemplaires, ce à quoi il faut rajouter 6 appareils de rechange. Ces escadrilles ont réalisé des missions de lutte anti-sous-marine et de protection de convois. Les LéO H257-Bis de l'escadrille B2, effectueront également des missions de bombardement nocturne sur des colonnes blindées ennemies....

A noter que le GB II/25, unité de l'Armée de l'Air basée à Karouba, possédait des LéO H257-Bis en version terrestre. En Juin 1940, 18 de ces exemplaires, retransformés en hydravions, seront cédés à l'Escadrille E7 qui a perdu une grande majorité de ses Loiré 70 lors de l'attaque italienne du 12 juin. Trois autres exemplaires du GB II/25 seront versés à l'escadrille 4S1 qui en profitera peu puisque dissoute dès juillet 1940 !

Après l'Armistice, quelques LéO H257-Bis seront transférés en Afrique du Nord à l'escadrille 1E stationnée à Karouba, qui les utilisera jusqu'en 1942.

Trois exemplaires seront transférés à l'école de pilotage de Saint-Raphael où il serviront également jusqu'en 1942. au début de 1943, tous les appareils survivants en Afrique du nord seront versés à la nouvelle école du personnel volant créée au Maroc par les forces françaises libres.

Fautes de pièces détachées, les LéO H257-Bis seront peu à peu réformés et le dernier LéO H257-Bis volera jusqu'en 1945.

La dizaine d'exemplaires restant en métropole sur l'étang de Berre, seront saisis par les Allemands et "offerts" aux Italiens. Ceux-ci ne les utiliseront finalement jamais, et les appareils français seront détruits en 1943.


Versions

LeO 25
1 Prototype réalisé.
Répondant au programme de Bombardier de nuit quadriplace, il fait son premier vol en Novembre 1928. Il est motorisé par 2 Hispano-Suiza 12Hb de 575ch.
LeO252
Version dérivée du LéO 25. 1 seul prototype réalisé, rejoint par le LéO 25 qui sera reconverti ultérieurement en LeO 252.
Il est propulsé par deux moteurs Hispano-Suiza 12Mbr . En 1931, il recevra deux flotteurs pour évaluation par l'Aéronautique Navale. Un des deux exemplaires sera acheté par la Roumanie.
LeO 253
3 appareils, dérivés du LeO 252, seront fabriqués au Brésil en 1930 sous les immatriculations K-611, K-612 et K-613. Dans ce pays, ils prendront part à la guerre civile, connue sous le nom de "Révolution de 30"
LeO H250
  Version navalisée équipée de moteurs en ligne Hispano-Suiza 12Mbr (500 ch)
LeO H251
  Version motorisée par des Gnôme & Rhône "Jupiter" en étoile de 420 ch. Sous-motorisé, le prototype sera vite oublié.
LeO H252
  Version équipée de flotteurs en bois et motorisée par deux Hispano-Suiza de 575ch. L'appareil sera détruit lors des essais le 30 septembre 1931.
LeO H253
  Prototype motorisé par deux Gnome-Rhone 14Ka de 790 ch.
LeO H254
2 Prototypes réalisés. Cette version dérivée du LéO 252, est motorisée par deux Hispano-suiza 12Mbr de 500ch. Le premier exemplaire fera son premier vol à l'été 1932 et les essais débutent à Saint-Raphael en juillet 1932.Les deux appareils seront utilisés par la suite sur l'étang de Berre à l'école de formation des pilote de l'Aéronautique Navale.
LeO H255
1 Prototype réalisé
version de records du LeO H-254 avec des moteurs Hispano-Suiza 12Xbrs suralimentés de 690ch. Il a remporté des records mondiaux d'altitude avec charge. Il sera exposé au Salon de l'Aéronautique de décembre 1932. Il sera par la suite, utilisé par l'Escadrille de Servitude de la Marine Nationale de Saint-Raphael.
LeO H256
4 Prototypes réalisés. Motorisé par deux Hispano-suiza 12Nbr de 650ch, il fait son premier vol en 1932 et ses essais commencent en novembre 1932 à Saint-Raphael. Il est dérivé du H-254 mais avec une envergure agrandie à 25,50m. La liaision Flotteurs / fuselage est simplifiée.
LeO H257
1 Prototype réalisé
Version modifiée pour l’Aéronavale, motorisée par deux Gnome et Rhône 14Kbrs Mistral de 700ch et cockpit fermé pour le pilote. Il fait son premier vol en Mars 1933.
LeO H257 Bis
60 appareils construits
Version de série du H-257 dotée de moteurs Gnome et Rhône 14Kirs / 14Kjrs de 870ch. Sa structure est renforcée, et il reçoit une mitrailleuse de 7.5mm mobile dans la tourelle vitrée avant.
LeO H258
26 appareils fabriqués
Version intermédiaire réalisée dans l'attente de la livraison des premiers LéO H-257 bis. Il est motorisé par deux Hispano-Suiza 12Nbr de 650ch.
LeO H259
1 Prototype réalisé
Version à moteurs Hispano-Suiza 12Ydrs / Yfrs de 870ch. Les tests réalisés en 1935 ne seront suivis d'aucune commande.


Bibliographie

1 ) _ Editions LELA-PRESSE - Juin - Juillet 2006
AVION No 135 - 136: " Les Lioré & Olivier 25 de la Marine"
De Lucien MORAREAU

 


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"Armée de l'Air Française"