En 1930, la Sté 
                Morane-Saulnier présente au Salon de l'Aéronautique, 
                un nouveau prototype de chasseur : le MS 224. L'appareil, classique, 
                est de concption très proche du MS223, quoique plus grand 
                que ce dernier. C'est donc un monoplan à aile parasol et 
                train fixe à voie large. Comme les dernièrs prototypes 
                du MS223, le train comprend deux roues indépendantes, sans 
                essieu donc, amorties par une suspension à sandow. Il est 
                motorisé par un Gnôme Rhône 9Asb de 420ch entrainant 
                une hélice bipale. Lors des premiers essais, l'appareil 
                reçoit des carénages de roues et une suspension 
                oléo-pneumatique. Sur la version présentée 
                au Salon, les cylindres du moteur dépassent du capot et 
                un cône de grande dimension prolonge l'axe moteur. Par la 
                suite, un capot enveloppant intégralement le moteur sera 
                testé. Aux essais, l'appareil réussit à dépasser 
                les 300 km/h, mais il sera détruit par accident en Juin 
                1932.
              De cet appareil fut dérivé 
                le MS 225. Motorisé par un Gnôme Rhône 9Kdrs 
                de 500cv entrainant une hélice bipale en bois le MS225 
                adopte un capot intégral. L'appareil est de construction 
                mixte Bois, et Aluminium en partie entoilé, le cockpit 
                étant recouvert de tôles d'aluminium présentant 
                un effet "bouchonné". La dérive et l'aile 
                se sont agrandies ainsi que le réservoir dont la capacité 
                passe de 260 à 310 litres. Le moteur, compressé, 
                permet à l'appareil d'atteindre des alitudes élevées, 
                ce qui impose l'installation d'un dispositif à oxygène 
                pour le pilote. Par contre, celui-ci ne dispose toujours pas de 
                radio...L'armement se compose de deux mitrailleuses de 7.5mm sur 
                le capot. Le MS225 fait son premier vol en octobre 1932. Entre 
                temps, après les essais menés avec le MS224, le 
                Mnistère de l'Air avait commandé un premier lot 
                de 50 appareils MS225, suivis de 5 supplémentaires, toute 
                la production étant réalisée dans les ateliers 
                de Puteaux. Un seigneur de Guerre Chinois acheta également 
                6 appareils, mais seuls 3 seront semble t'il, fabriqués 
                et livrés.
              Les MS225 seront affectés 
                en unité à partir de 1933. Ce sont les GC I/7 de 
                Dijon, GC I/42 de Reims, GC II/6 de Chartres qui recevront les 
                nouveaux appareils. Le but étant de doter l'Armée 
                de l'Air Française d'appareils "modernes" de 
                transition en attendant l'arrivée des prometteurs Dewoitine 
                D500, et surtout MS 406. Les MS225 seront progressivement retirés 
                des premières lignes à partir de 1935 pour être 
                reversés dans les Ecoles de pilotage. 
              Il faut noter que ce sont 
                des Morane MS225 que l'escadrille Acrobatique de Dijon utilisera 
                pour participer à des meetings aériens en présentant 
                des figures spectaculaires, notamment un Looping complet en formation 
                serrée de 4 appareils!
              Lorsque les Allemands lancèrent 
                l'offensive en France, le 10 Mai 1940, 34 MS225 étaient 
                encore présents en école mais aucun ne survivra 
                au conflit. 
              Une version navale sera 
                également étudiée : le Morane-Saulnier MS226. 
                celui-ci est doté d'une crosse d'appontage et la béquille 
                arrière est remplacée par une roulette de queue. 
                Son pare-brise est renforcé et il reçoit logiquement 
                des ailes repliables à partir du 3eme prototype. Curieusement, 
                le MS226 était dépourvu de compresseur, ce qui réduisait 
                considérablement ses performances. Dès mars 1934, 
                les essais d'appontage débutent sur une piste "terrestre" 
                représentative de celle d'un porte-avions. Ces premiers 
                essais montrent une faiblesse de la crosse et après renforcement, 
                le test des 3 appontages successifs est réalisé 
                avec succès en Mars 1935. L'Aéronavale ne retient 
                finalement pas l'appareil, préférant le Dewoitine 
                D373 et les 16 MS 226 fabriqués seront versés dans 
                les écoles avant d'être transférés 
                à l'Armée de l'Air en 1938.
              Sur la base du MS225, un 
                prototype est réalisé afin de tester et valider 
                le moteur canon. Sous la désignation MS227, il est motorisé 
                par un Hispano-Suiza 12Xcrs intégrant un canon de 20mm 
                placé dans le V créé par les deux rangées 
                de cylindres. Le moteur d'une puissance de 690ch entraine une 
                hélice quadripale en bois. Le nouveau moteur avec son canon, 
                plus lourd, a nécessité un renforcement de la cloison 
                moteur et de la cellule. Afin de compenser le décalage 
                du centre de gravité induit par ce surpoids, l'empennage 
                est agrandi et la voilure légèrement avancée. 
                Le prototype fait son premier vol fin 1933, et la campagne de 
                tir menée par la suite a permis de valider le couple moteur-canon, 
                concept qui sera utilisé notamment sur les D500 ou MS406.
              Il semblerait qu'une version 
                MS228 ai été étudiée, mais il n'existe 
                aucune précision sur cet appareil.