En 1934, la Société 
                Romano, étudie sur fonds propres, un appareil destiné 
                à l'acrobatie : le Romano R-80. De conception traditionnelle, 
                il se présente comme un biplan biplace à train fixe, 
                motorisé par un 7 cylindres Lorraine 7ME "Mizar" 
                de 240 ch à refroidissement par air. Sa structure est en 
                tubes d'acier soudés et entoilés, la partie avant 
                du fuselage étant recouverte de Duralumin. Les ailes sont 
                en bois et les ailerons sont implantés sur les deux plans.
              Le prototype R-80 No01 
                immatriculé F-ANMP effectue son premier vol début 
                1935 et est présenté notamment au célèbre 
                pilote Michel Detroyat. Celui-ci est d'emblée conquis par 
                les qualités de la machine, et lorsqu'il devient Inspecteur 
                des matériels volants des SNCA (Sociétés 
                nationales de construction aéronautique) le 1er Mars 1937, 
                il recommande le Romano R-80 au ministère de l'Air pour 
                équiper les Ecoles de l'Air. Ce prototype rejoindra ensuite 
                la Compagnie "Lemoigne", formation privée qui 
                présente des spectacles d'acrobaties aériennes et 
                sera utilisé par Pierre Lemoigne, ancien pilote de l'Aéropostale. 
                Un second prototype, le Romano R-80 No02 immatriculé 
                F-AQJP, fait son premier vol en Mars 1936 : c'est le modèle 
                qui sera présenté au Salon de l'Aéronautique 
                de 1936. Celui-ci diffère du No01 par sa motorisation 
                qui devient un Salmson 9Aba de 280 ch, et par les ailerons qui 
                sont de surfaces plus importantes, et présents sur l'aile 
                inférieure uniquement. 
              Les essais confirmants 
                les aptitudes de l'appareil pour l'entrainement et l'acrobatie, 
                le ministère de l'Air conserve son intérêt 
                pour l'appareil et une commande de 177 avions est passée 
                : 30 pour l'Aéronavale et 147 pour l'Armée de l'Air. 
                Sous la désignation Romano R-82 Et2, la totalité 
                de la commande sera livrée avant l'Armistice. Le R-82 diffère 
                des prototypes R-80 par un capot plus large. Ils seront utilisés 
                dans les Ecoles de Pilotage jusqu'à l'Armistice de Juin 
                1940, et continueront à servir sous les couleurs de Vichy 
                jusqu'en 1944. Il semblerait qu'un appareil ait été 
                saisi et utilisé par les F.A.F.L. Peu d'exemplaires survivront 
                au conflit.
              Le constructeur a tenté 
                d'exporter son appareil, notamment aux Etats-Unis mais sans succés. 
                Malgré une tournée outre atlantique avec des participation 
                à des compétitions et des démonstrations 
                plutôt réussies, il ne parviendra pas à s'imposer 
                face au déja célèbre Tiger-Moth. Toutefois, 
                2 exemplaires seront livrés au Gouvernement Républicain 
                et serviront en Espagne pendant la Guerre civile.