141
Amiot 143 ont été construits depuis la date du premier vol en Aout
1934 en 1 seule version l'Amiot 143M.
A
cette date, sur les
141 avions fabriqués, 66 sont
listés dans la liste ci-dessous :
En 1928, l'Etat emet
une note officielle pour un Multiplace de Combat apte à
remplir des missions de Combat Diurnes et Nocturnes. La Société
Amiot, remporte le concours face à trois autres concurrents.
L'appareil : le Amiot 140M, équipé de moteurs Hispano-Suiza
12 Nbr fait son premier vol le 12 Avril 1931. Suites aux premiers
essais, quelques modifications sont apportées : ajout d'une
tourelle avant, déplacement de la soute à bombe
vers la gauche et augmentation de la surface vitrée inférieure.
En novembre 1933,
une première commande de 40 exemplaires est passée.
L'Amiot 143M motorisé par des Gnôme Rhône 14
K Mistral Major de 740 CV à reforidissement par air fait
son premier vol le 1er Aout 1934. Il reçut par la suite
des GR 14 Kirs/Kjrs de 850CV. Les premiers essais au CEMA entrainèrent
des modifications, avec notamment l'agrandissement de la dérive
en Septembre 1934 et l'allongement du fuselage de 25cm en Décembre
1934. Le premier avion de série vola finalement en Avril
1935. Deux commandes supplémentaires (73 en Avril 1935
et 25 en 1936), protèrent le nombre d'appareil fabriqués
à 148, le dernier étant livré en Mars 1937.
Ce Bimoteur avait
une conception particulière : son profil d'aile était
si épais, que le mécanicien pouvait accéder
en vol aux moteurs ou aux réservoirs par l'intérieur
de l'aile. L'habitacle était sur deux niveaux avec le pilote
au niveau supérieur. La partie inférieure était
occupée par les mitrailleurs avant et Arrières,
le radio, et le Navigateur-Bombardier-Copilote : celui-ci pouvait
en effet prendre les commandes depuis son poste via un volant
relié à celui du pilote par des chaines. La partie
inférieure était traversée par un couloir
qui longeait la soute à bombes calée sur la gauche
de l'appareil. La charge de Bombes était emportée
dans la soute et pouvait être complétée par
deux accroches extérieures sous l'aile de part et d'autre
du fuselage. L'armement défensif tout dabord composé
de mitrailleuses Lewis de 7.5mm est par la suite modifié
pour être équipé de MAC 34 de 7.5mm.
Des versions dérivées
furent étudiées sans suites. On peut citer notamment
l'AMIOT 144M5 plus moderne, équipé de Volets et
d'un train d'atterrissage dont l'exemplaire unique vola en Janvier
1936, ou encore l'Amiot 150BE destiné à l'aéronavale
qui vola en Septembre 1937 et fut abandonné suite à
un accident.
Bien que dépassés,
87 de ces appareils équipent encore les Groupes de Bombardement
à la Mobilisation. Face à leur extrème vulnérabilité,
les AMIOT 143M furent très vite réservés
à des missions nocturnes, mais devant l'urgence de la situation,
certaines missions ont été effectuées de
jour, comme celle de Sedan le 14 Mai 1940 qui se solda "seulement"
par la perte de trois appareils.
Après l'Armistice,
on rescense 52 Amiot 143 en Zone libre et 25 en Afrique du nord.
En métrople, ces appareils sont utilisés jusqu'en
1941, date à laquelle ils sont remplacés par des
LéO 451. En AFN, ils sont encore utilisés pendant
la campagne de Syrie de Mai à Juillet 1941, puis sont utilisés
pour des missions de transport.au sein du GT III/15. Lors de l'invasion
de la zone Libre, il ne restait que 11 Amiot 143 en métropole
dont seulement 3 en état de vol. En AFN, le dernier appareil
fut retiré du service en Février 1944.