Le GC I/55 est né
du regroupement des Patrouilles de Tours et d'Etampes. Celles-ci
rejoignent le terrain de Bordeaux les 17 et 18 juin 1940 pour
former la nouvelle unité sous le commandement du Commandant
RABATEL. Chacune des Patrouilles devient une escadrille et l'effectif
est renforcé par des pilotes présents à
Bordeaux ou par des pilotes en provenance de l'Ecole de l'Air
de Tours pour arriver à un effectif total de 24 pilotes.
Le matériel est
plutôt varié : on retrouve au sein de l'unité,
des appareils classiques, Morane MS406, Bloch 151 et 152, Dewoitine
520, mais aussi des appareils beaucoup plus rares : 2 Arsenal
VG33 et 3 Bloch 155 dont un équipé, semble-t'il,
de 4 canons de 20mm.
Le groupe va effectuer
des missions de couverture dans le secteur de Bordeaux. En rentrant
d'une mission sur alerte, le Sergent LEPEZEL se tue le 19 Juin
à l'atterrissage : son manque d'expérience sur
chasseur Bloch en est probablement la cause. Le 20 Juin, une
Patrouille en alerte décolle pour intercepter une formation
de Heinkel 111. Le Sous-Lieutenant SOULVIAT ayant perdu ses
coéquipiers, attaque seul les bombardiers et réussit
à abattre l'un d'eux.
Jusqu'au 24 Juin, le
Groupe effectuera d'autres missions, sans rencontrer toutefois
l'ennemi. L'interdiction de vol est donnée dans la nuit
du 24 au 25 Juin, mais les pilotes ne voulant pas tomber aux
mains des Allemands, décollent vers Toulouse le 25 Juin
au matin, Le commandant RABATEL tente de les en empécher
en déployant des tirailleurs Sénégalais
devant les appareils, mais il n'osera pas tirer. D'autres pilotes
accompagnés de personnel divers, s'envoleront à
bord de 2 Caudron Goéland présents sur le terrain.
Les pilotes arrivés
sur Toulouse, seront mis aux arrêts pour "Indiscipline",
et le Commandant RABATEL, qui les a finalement rejoint en voiture
sera mise aux arrêt pour "manque d'Autorité"...tout
le monde sera libéré quelques jours plus tard
et le GC I/55 sera définitivement dissout le 1er Juillet
1940.