En 1930, la Marine nationale
émet un programme officiel visant à doter l'Aéronautique
Navale d'un hydravion d'observation biplace, pouvant être
embarqué sur les Navires de ligne de la Flotte, et donc catapultable.L'appareil
doit être suffisament résistant pour être utilisé
dans les colonies, aux climats plus, rudes. Des ailes repliables
et une bonne tenue à la mer sont deux autres exigences importantes
du programme.
Plusieurs constructeurs répondent
au programme : les sociétés "Romano", "Besson",
"Gourdou & Leseurre", "C.A.M.S", "Levasseur",
et enfin "Potez"
L'appareil proposé
par Henri Potez, le Potez 450, est un hydravion monoplan à
aile haute motorisé par un Salmson 9Ab de 230Cv. Le POTEZ
450 fait son premier vol à Argenteuil en Mars 1932 et est
transféré aux services techniques, à Saint-Raphael,
pour évaluation. L'appareil ne sera finalement pas retenu
: sa mauvaise tenue en mer, et sa motorisation trop faible l'écarte
du concours. Le Gourdou-Leseurre GL-830 remportera le programme.
Pourtant dès 1933,
Henri Potez modifie son hydravion pour éliminer ses principaux
défauts. La coque est allongée d'un mêtre en
partie avant pour améliorer la stabilité en mer et
le moteur Salmson est avantageusement remplacé par un Hispano-suiza
9Qd de 350Cv équipé d'une hélice tripale à
pas fixe. La conception de l'aile est revue en profondeur avec l'adoption
d'un nouveau profil plus performant et une structure optimsée
pour une construction simplifée.
L'appareil subit avec succès
des tests de catapultages depuis le Porte-Hydravions "Commandant-Teste",
et l'appareil déclaré enfin apte, la Marine commande
une première série de 10 appareils sous la désignation
Potez 452.
Le premier appareil
de la série fait son premier vol le 20 décembre 1935
à Sartrouville. La même année, une seconde commande
pour 6 autres Potez 452 est passée par la Marine. Les appareils
iront équiper à partir de 1936, quelques Avisos Coloniaux
et le Croiseur de seconde Classe "La Motte-Piquet"
Au déclenchement
de la Guere, on recense encore au moins 9 Potez 452 en activité,
dont 4 exemplaires en Indochine. Les appareils survivants seront
perdus au fil des combats, et les derniers vols recensés
ont eu lieu en 1943-1944
A noter l'étude
d'un dérivé, le Potez 453, concurrent malheureux d'un
programme lancé par la Marine en 1934, pour un Hydravion
de chasse embarqué. Pour cette utilisation, l'unique prototype
devient monoplace et reçoit un Hispano-Suiza de 720Cv. La
Marine choisira le Loiré 210 et le Potez 453 restera à
l'état de prototype.