L'Arsenal
VG-33 est issu d'un programme de 1937 destiné à
remplacer le Morane MS406, pourtant récemment mis en service.
Ces concurrents sont le Morane 450, le Dewoitine D520 et le CAO
200 L'Arsenal VG-33 étudié par deux ingénieurs
Michel Vernisse et Jean Galtier (d'où les initiales "VG"),
est fabriqué à partir de matériaux non stratégiques,
du contreplaqué entoilé, verni et peint. Il reçut
dans un premier temps un moteur Hispano-Suiza 12 Xcrs de 690 Cv,
sous la désignation VG-30. Le premier vol eu lieu le 6
Octobre 1938. La crise de Munich déclencha une commande
200 exemplaires, pour une série en configuration plus puissante,
le VG-30 ayant été jugé peu performant, bien
qu'aussi rapide que le Morane MS406 déja en service...
Le VG-31
et le VG-32, premières évolutions de l'Arsenal VG-30
ne furent jamais achevés (voir chapitre Versions). Le VG-33
connut en revanche, une fabrication en série avec une commande
de 820 appareils. Il fit son premier vol au printemps 1939 et
entame ses essais à partir du mois d'Août. Ceux-ci
se révélèrent prometteurs puisque l'appareil
se montra plus rapide que son concurrent Dewoitine D520 pourtant
plus puissant.
Il est
difficile de déterminer la production exacte des Arsenal
VG-33, mais 7 avions de série déclarés "bons
de Guerre" ont été perçus par l'EAA
301 (Entrepôt de l'Armée de l'Air) entre Juin et
Juillet 1940. Ces machines, stockées à Villacoublay,
étaient prévues pour équiper le GC I/2 mais
les évênements en ont décidé autrement..
C'est finalement la Patrouille d'Etampes qui sera chargée
d'évacuer les avions sur Bordeaux. Deux machines (No
1 et 7) furent utilisées par le GC I/55.
Environ
160 cellules d'Arsenal VG-33 ont été surprises par
l'Armisitice sur les chaines d'assemblage, dont 40 quasiment achevées.
Les
allemands ont récupérés 5 VG-33 de série,
plus le VG-33 No01 après l'Armistice.
Il est
difficile de dire comment se serait comporté cet appareil
au combat. Grace à son aérodynamique soignée,
il était certes plus rapide que le Dewoitine D520, et ce
avec un moteur moins puissant, mais sa cellule en bois le rendait
sans doute plus fragile. Il aurait pû, malgré tout,
être un adversaire sérieux pour le Messerschmitt
109, et son élégante silouette est maintenant entourée
d'une légende qui laisse bien des regrets.