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DEWOITINE D371

 


Technique
Type
Chasseur  monoplace à aile haute
Date 1er Vol
Mars 1934
Envergure
11.70m 
Longueur
7.225 m 
Hauteur
3,20m 
Surface Alaire
18.30m2 
Poids à Vide
1300 Kg 
Poids Total
1860 Kg 
Vitesse de Croisière
km/h. 
Vitesse Maximale
402 km/h à 5000m 
Vitesse Montée
5000m en 5mn 40s 
plafond
10000m 
Autonomie
900kms
Equipage
1 Personne
Motorisation
1 Moteur Gnôme Rhône 14 cyl en étoile GR14Kfs de 880ch à 3825m
Armement
4 mitrailleuses MAC 34 de 7.5mm dans les ailes avec 300 cps

 


Production

89 Dewoitine de la série D37 ont été fabriqués depuis le vol du prototype du D37, le 1er Octobre 1931. Ils se répartissent en :

  • 1 Dewoitine D37
  • 29 Dewoitine D371
  • 14 Dewoitine D372
  • 20 Dewoitine D373
  • 25 Dewoitine D376

A ce jour , sur les 29 D371 fabriqués , 11 sont recensés dans la liste ci-dessous :

 


Histoire

Le Dewoitine D371 est le dernier des chasseurs monoplans parasols développés par la société Dewoitine, et les études aboutissent a un appareil au dessin plutôt équilibré et élégant. Le premier prototype de la série, le Dewoitine D37, effectue son premier vol 1er août 1931, moins d'un an avant le premier vol du Dewoitine D500 à ailes basses (8 juin 1932) Le D37 est équipé d’un moteur Gnome-Rhône de 700 chevaux. Les essais sont concluants, et une version améliorée, le Dewoitine D371 est lancée. Il reçoit un moteur plus puissant, le Gnôme Rhône 14 cyl en étoile GR14Kfs de 880ch et fait son premier vol vers Mars1934. Il atteint 400km/h et est armé de 4 mitrailleuses de 7.5mm dans les ailes.

Une commande de 28 appareils est passée par le ministère de l'air en Avril 1935. Le dernier Dewoitine D371 de cette commande est terminé en décembre 1935, mais le prototype est accidenté suite à une faiblesse structurelle détectée dans la conception de l'aile : toute la série est renvoyée en usine pour y être modifiée et renforcée. Ils sont mis à disposition au début de l'année 1937 seulement. L'armée de l'Air, ne sachant que faire de ces avions dorénavant dépassés, en cède 12 aux républicains Espagnols, 21 autres appareils rejoindront Tunis pour former les Escadrilles Régionales de Chasse en création, dont la ERC 574 qui en sera dotée en Juin 1938. Ils seront peu utilisés en raison d'une faible fiabilité du moteur, dont le réducteur cassait fréquemment, parfois en vol. Les appareils restants seront retirés du service avec l'arrivée, en 1939, des Moranes 406 livrés à l'ERC574.

L'Aéronautique Navale est elle aussi, intéressée par le Dewoitine D371. Elle passe commande de 40 exemplaires pour une version navale, sous la désignation de Dewoitine 373. Celui-ci reçoit une crosse d'appontage et à partir du 21ieme exemplaire, un systeme d'ailes repliables, l'avion prenant alors la désignation D376. Ces avions, destinés à équiper le porte-avions Béarn se sont vite révélés inadaptés aux conditions d'utilisation : si le rabattement des ailes était rapide, quelques minutes, il fallait environ une heure pour les remettre en position de vol. Le moteur se montra, comme pour les D371 utilisés par l'Armée de l'Air, peu fiable. Les premiers appontages ont lieu sur le Béarn fin 1938, mais à la déclaration des hostilités, le porte-avions Béarn est retiré du service, et ses escadrilles embarquées AC1 et AC2 sont basées à terre.

L'Aéronavale possède à l'entrée en guerre, 14 Dewoitine 373 et 25 Dewoitine 376. Ces chasseurs sont maintenant totalement dépassés. L'AC2 est basée à Toulon, pour la défense du port et des vaisseaux de la Marine, et l’AC 1, rejoindra Calais, dans une zone bien plus exposée donc. Heureusement, les D373 ou D376 n'auront jamais à affronter la Luftwaffe, et les seules pertes seront liées à des accidents, dont une collision en vol, et un "repliage" intempestif des ailes d'un D376 à l'occasion d'un exercice d'attaque au sol...Ce dernier accident cloue les Dewoitine au sol, avant d'avoir un accord d'utilisation limité a des vols d'entrainements. L'interdiction définitive de vol sera prononcée en Avril 1940, quand ils seront remplacés par des Potez 631.

C'est finalement sur le théatre de combat Espagnol, que le Dewoitine D371 connut son baptème du feu. Face aux problèmes de fiabilité rencontrés, la Lithuanie renonce à sa commande, et les 14 exemplaires de D372 (Version Export) sont livrés aux forces Républicaines Espagnoles en août 1936. Ces appareils sont armés de 4 mitrailleuses Vickers de 7.5mm : 2 dans les ailes et 2 dans le fuselage et sont affectés à l’escadrille España d’André Malraux et l’escadrille internationale de l’espagnol Martin Luna. Les premières victoires, en Aout 1936, se font aux dépends de Fiat CR32, et 21 victoires sont revendiquées par l'Escadrille España d’André Malraux. Ces engagements démontrent les qualités de l'appareil, qui est jugé meilleur que le Heinkel 51, et équivalent au Fiat CR32 italien.
10 D.371 livrés par l'Armée de l'Air Française viennent compenser la perte de 4 Dewoitine D371. Ces appareils avaient été précédés de deux autres exemplaires livrés non armés en octobre 1936. Les Dewoitine furent remplacés progressivement par des appareils soviétiques et les rescapés sont regroupés dans des unités affectées à la défense côtière et l’entrainement avancé. 6 Dewoitine étaient encore en état de vol en décembre 1938, les derniers exemplaires étant tous détruits au sol par un bombardement italien sur l’aérodrome de Bañola (Gérone) le 5 février 1939.

 


Versions

Dewoitine D37
Le prototype effectua son premier vol le 1er octobre 1931 équipé d’un moteur 14 cylindres en double étoile Gnome et Rhône 14Kbrs Mistral Major de 700 ch. Avec un fuselage monocoque, des ailes à la structure métallique entoilée et un train d'atterrissage fixe à large voie, cet appareil avait une allure classique des années 1930. L’appareil fut modifié plusieurs fois, recevant un Gnome et Rhône 14Kbs, puis un 14Kds de 800 ch (740 ch à 4 500 m), différents capots-moteur furent essayés, l’atterrisseur fut modifié, puis la voilure reçut un dièdre et sa corde fut réduite.
Dewoitine D371
un second prototype, avec moteur Gnome et Rhône 14Kes de 800 ch et diverses modifications, prit l’air en septembre 1934. Différents armements furent testés, dont le montage dans l’aile de 2 canons de 20 mm. 28 exemplaires furent commandés en avril 1935 pour l’Armée de l’air française dans le cadre du Plan I avec un moteur 14Kfs développant 930 ch au décollage et 880 ch à 3 250 m, et 4 mitrailleuses MAC 34 de 7,5 mm plaquées sous la voilure. Le moteur Gnome et Rhône 14Kfs faisait gagner 20 km/h et autorisait un plafond théorique de 10 000 m, mais devait être le gros défaut de ce chasseur : peu fiable, son réducteur se brisait facilement en vol.
Dewoitine D372

14 exemplaires commandés par la Lituanie avec 2 mitrailleuses Darne de voilure et 2 Browning de 7,7 mm synchronisées de fuselage. Compte-tenu des problèmes rencontrés avec le moteur, le gouvernement lituanien annula finalement la commande au profit de Dewoitine D.501. Devenus disponibles, ces appareils furent livrés aux Républicains espagnols.

Dewoitine D373
20 exemplaires commandés par l’Aéronautique Navale française. L’armement était identique à celui des appareils de l’Armée de l’Air, mais la voilure était réduite de 30 cm pour passer dans le monte-charge du porte-avions Béarn et une crosse d'appontage et un système de flottaison étaient ajoutés dans le fuselage.
Dewoitine D376
25 nouveaux appareils pour l’Aéronautique Navale française, avec voilure repliable. Le système de pliage des ailes fut jamais au point : si le pliage proprement dit pouvait s’effectuer en quelques minutes, il fallait bien une heure pour remettre les ailes en position.

 


Bibliographie

1 ) _ Editions LELA PRESSE ; Revue "Avions" No103 et 104
- Les Dewoitine D371 dans l'armée de l'air

 

 


Album Photos

 


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