Historique
Navire
Le "Georges-Leygues"
est le 4eme de 6 croiseurs légers de la Classe du même
nom. Leur construction est proche de celle de leur prédecesseur
récent : le Emile Bertin.La construction du premier de ces
nouveaux croiseurs a en effet débuté seulement deux
mois après l'Emile Bertin. Pourtant, les nouveaux navires
présentent une nette amélioration par rapport à
l'Emile Bertin, et ils seront, pour les marines étrangères,
un bel exemple d'excellence à la Française. Ainsi,
la proue carrée, favorable à la trainée et
leur poupe tronquée se retrouveront dans des constructions
navales étrangères.Le lancement des croiseurs La Galissonnière,
Jean de Vienne, La Marseillaise, La Gloire, le Montcalm et le Georges
Leygues s'étala entre 1933 et 1936 avec des lancements réalisés
entre 1935 et 1937. Si l'on compare avec l'Emile Bertin, la protection
et la robustesse de ces 6 nouveaux navires était améliorée
ainsi que la stabilité. L'artillerie anti-aérienne
était composée des excellents canons de 90mm, complétés,
après 1941, par l'ajout de 7 pièces de moindre calibre.
Ils disposaient par ailleurs, d'un équipement aéronautique
conséquent avec l'embarquement de deux loire 130 dans de
vastes hangars à l'arrière du navire. Ils étaient
par contre moins rapides, et souffraient de problèmes de
fiabilité avec leurs turbines Parsons.
La construction du "Georges-Leygues"
démarre en 1933 aux Ateliers et Chantiers de Penhoët
à Saint Nazaire. Il est lancé le 24 mars 1936, et
sa construction se termine le 4 décembre 1937.
Initialement nommé
"Chateaurenault", il sera rebaptisé "Georges-Leygues"
le 13 septembre 1933, après la mort de l'ancien ministre
du même nom qui fut à l'origine du renouvellemnt de
la flotte.
A sa mise en service, il
rejoint la 4e division de croiseurs de l'escadre de l'Atlantique.
Le croiseur sera victime d'une collision avec le torpilleur "Bison",
le 2 février 1939. Le "Georges-Leygues" est légèrement
endommagé, mais le "Bison" sera coupé en
deux...En juillet 1939, avec la 4eme Escadre, il rejoint le port
de New-York à l'occasion de l'exposition Internationale.
Après l'entrée
en guerre, le croiseur fait partie de la "Force de Raid",
basée à Brest, entouré de contre-torpilleurs
rapides. En avril 1940, l'escadre rejoint Mers-el-Kébir,
avant de revenir à Toulon.
Après l'Armistice,
le 9 septembre 1940, le "Georges-Leygues" rejoint Dakar.
Les 23 et 25 Septembre, il combattra contre les Anglais et les Français
libres. Il rejoindra néammoins les Forces Navales Françaises
libres et sera transféré, en février 1943,
aux Etats-Unis, à Philadelphie où il sera remis à
niveau. En novembre de la même année, on le retrouve
à gibraltar puis à Dakar début décembre.
De ce port, il réalisera des patrouilles dans l'Atlantique.
Début 1944, il rejoint le port d'Oran, en Afrique du Nord,
base qu'il quittera en Avril pour rejoindre le port de Scapa-Flow,
en grande-Bretagne pour participer au débarquement imminent,
Quelques marins du Georges-Leygues hisseront le drapeau Français
en haut du clocher de Port en bessin. Depuis son retour des Etats-Unis,
le Georges-Leygues, fera près de 90 prisonniers au cours
de ses différents affrontements..
Après le débarquement
en Normandie, il retourne en Afrique du Nord,pour y préparer
cette fois le débarquement de Provence. Ce sera le premier
navire à entrer dans la rade de Toulon le 13 septembre 1944.
Il participera, en janvier 1945, aux aataques contre les côtes
Italiennes.
De mai 1945 à Janvier
1946, il subit une profonde refonte dans le port de Casablanca,
avant de rejoindre le port de Toulon.
Après la seconde Guerre
Mondiale il combattra en Indochine. Il quitte le port de toulon
en Mai 1954, et rejoint le port de Saigon, le 20 Juin, en compagnie
du croiseur Montcalm. Saïgon le 20 juin. Il fournira un appui
aux troupes au sol, et sera utilisé comme transport. En 1956,
il participera aux opérations Franco-Britanniques du canal
de Suez.
Il est retiré du service
actif en novembre 1959 et servira pour différents essais.
Sa carrière s'achève définitivement le 19 Juillet
19360 lorsqu'il servira de cible au large de Toulon. Il sera touché
par 7 missiles AS20 actifs... Le Georges-Leygues sera finalement
feraillé en 1961.