A la fin de 1933, la Sté
Hanriot propose un nouvel appareil de tourisme, le Hanriot H-180.
Celui-ci, monoplan parasol à train fixe, est de conception
classique, mais présente néammoins certaines particularités.
Ainsi, si le pilote et le premier passager sont disposés
classiquement en tandem dans un habitacle fermé, le deuxième
passager est disposé à l'air libre, dans un cockpit
séparé par une porte vitrée... La motorisation
est confiée à un Renault 4Pei de 140ch entrainant
une hélice bipale. Immatriculé F-AOJO, le prototype
fait son premier vol en Juillet 1934.
L'appareil ne rencontra
pas de succés auprès des pilotes civils et des aéroclubs,
mais attira l'attention du Ministère de l'Air qui voyait
en lui, un potentiel appareil d'observation et de reconnaissance.
L'Armée de l'Air commanda donc un second appareil, le H-180M,
similaire au premier prototype, dans le but d'installer un observateur
dans le poste extrème arrière. Il fit son premier
vol en Octobre 1934, mais se révéla finalement décevant
et ne fut pas retenu. Une version "Sanitaire" fut étudiée,
le H-181, mais ne connut pas plus de succès.
Le Hanriot H-182 trouva son
salut dans une nouvelle configuration qui le transformait en appareil
d'entrainement. Désigné H-182, il était équipé
de double-commandes, et le siège arrière était
remplacé par un strapontin d'appoint. Cette version fit son
premier vol en février 1935 et fut suivie d'une commande
pour 346 exemplaires. L'Aéronavale commandera également
5 exemplaires, désignés H-185, pour équiper
ses propres écoles de formation. La version marine présentait
peu de différences par rapport au H-182M de l'Armée
de l'air, citons cependant pour anecdote, la présence d'un
siège chauffant sur le poste extrème arrière
à l'air libre : un petit radiateur à huile était
installé sous l'assise du siège.
Les appareils seront répartis
dans les écoles de pilotage de l'Armée de l'Air
et de l'Aéronavale ou comme appareils de liaison au sein
des unités combattantes. Lors du déclenchement du
conflit, en septembre 1939, le Hanriot H-182 composait une part
importante des avions d'entrainement et certains reçurent
un camouflage. A l'Armistice de Juin 1940, de nombreux pilotes
s'échappent vers l'Angleterre pour continuer le combat,
certains le feront à bord d'appareils comme le H-182. Ainsi,
une trentaine d'entre eux se retrouveront sur le sol britannique
et seront utilisés jusqu'à épuisement des
pièces de rechanges. Il est probable que les allemands
aient saisi également quelques exemplaires abandonnés
intacts sur les terrains par les Français.
Le Hanriot H-182 fut également
utilisé à l'étranger, ainsi 10 appareils
prélevés sur les appareils de l'Armée de
l'Air participeront à la Guerre d'Espagne au sein des troupes
Gouvernementales. Ils furent tous détruits par l'Aviation
Franquiste. 50 autres avions seront achetés et livrés
à la Turquie comme appareils d'observation.
D'autres versions, restées
sans suite ont été réalisées : Le
H-183, modèle unique destiné à la voltige
qui reçut un moteur plus puissant (180ch) ou encore le
H-184, version d'entrainement plus puissante (180ch également)