En mai 1937,
le Ministère de l'Air émet un appel d'offre auprès
des constructeurs Français pour la fourniture d'un appareil
triplace du type "T3", apte à réaliser des
missions d'observations, de liaisons ou de reconnaissance.
Quatres constructeurs
répondent favorablement, dont la Sté Potez, intégrée
dans la SNCAC (Société
Nationale de Constructions Aéronautiques du Nord)
depuis la nationalisation. Le constructeur
propose une version dérivée de son bimoteur de transport
civil, le Potez 560.
L'appareil
est un monoplan bimoteur à aile basse cantilever motorisé
par deux Potez 9Ab en étoile refroidis par air de de 185ch.
De construction entièrement en bois, il est équipé
d'un train rentrant. Par rapport au modèle civil, il dispose
d'une tourelle dorsale pouvant recevoir une mitrailleuse de 7.5mm
et une "Baignoire" ventrale pour l'observateur. Le nouvel
appareil remporte le marché et sous la désignation
Potez 566, fait l'objet d'une commande. Cependant, sur les 57 appareils
initalement prévus, seuls 3 seront réalisés.
L'Aéronavale
s'interesse également au nouveau modèle. Suite à
la commercialisation de la version civile Potez 561 destinée
à Air France pour ses lignes Africaines, la Marine commande
à Potez un appareil destiné à l'entrainement
et au transport, et capable d'apponter sur le porte-avions Béarn.
Un seul exemplaire sera construit sous la désignation Potez
56E. Il est facilement reconnaissable par la présence d'une
crosse d'appontage ventrale. Il est par ailleurs équipé
d'ailes partiellement repliables. Malgré tout, l'appareil
sera utilisé essentiellement à partir de terrains
terrestres. L'intérét de la Marine pour ce type d'appareil
ne s'arrête pas là, puisqu'elle commande 22 dérivés
du Potez 561, dénommés Potez 567. Celui-ci reçut
néammoins une motorisation plus puissante avec des Potez
9E en étoile de 240ch. Les 22 exemplaires seront utilisés
pour le remorquage de cible, le transport... A la déclaration
de guerre en Septembre 1939, 20 exemplaires étaient encore
présents en unités, 5 autres seront perdus avant l'Armistice.
L'Armée de l'air se
tourna à nouveau vers Potez pour commander une version dérivée
du Potez 560, et destinée cette fois principalement à
l'entrainement. Désigné Potez 568, l'appareil adopte
une tourelle dorsale légèrement décalée
vers la gauche et destinée à l'instructeur. La console
ventrale à disparu et la motorisation est identique à
celle du Potez 567 (Potez 9E de 240 ch.) Le Potez 568 sera produit
à 26 exemplaires
Les Allemands, après
leur offensive du 10 Mai 1940, saisiront 4 Potez 567 et 11 Potez
568 abandonnés sur les terrains. Ils seront utilisés
sous les couleurs allemandes comme appareils de liaisons. aucun
d'entre ne survivra cependant au conflit.