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En 1925, Paul Painlevé, le ministre de la Guerre récemment nommé, réforme profondément l'Armée et donne une vraie place à l'Aéronautique Navale. En 1928, Laurent EYNAC, ministre du ministère de l'Air nouvellement créé, tente en vain de remettre en cause le statut de l'Aéronautique Navale afin de "récupérer" celle-ci sous son joug. Mais il faudra attendre le décret d'Organisation de l'Aéronautique Maritime du 22 Aout 1936 pour donner une légitimité officielle et défnitive à l'Aéronautique Navale en la rattachant notamment au Ministère de la Marine.

Les tâches sont clairement réparties entre l'Aviation Maritime et l'Armée de l'Air. Ainsi, cette dernière garde la responsabilité du développement des nouveaux appareils. Le cas échéant, pour des besoins spécifiques maritimes tels que des hydravions, la Marine émet ses propores cahiers des charges.

Dans la réalité des faits, on assistera malheureusement là encore, à des "querelles" de Ministère qui nuiront finalement à la cohésion de notre Aviation. L'Armée de l'Air aura en effet la facheuse tendance à se considérer comme prioritaire, et s'octroiera les meilleurs appareils, hors domaine maritime. L'Aéronautique Navale n'étant généreusement équipée par sa consoeur, que d'appareils qu'elle a refusé ou dont elle n'a plus besoin....

Au déclenchement du conflit, l'Aéronautique Navale est forte de près de 380 avions et de 10000 hommes. Sous le chiffre non négligeable de 380 appareils, se cache une aviation très inégale et trop diversifiée. Certains modèles utilisés sont très nettement dépassés, tels les Potez 631, Bloch 151 ou encore Dewoitine 501 qui équipent les Groupes de Chasse de la Marine. Ces chasseurs ont été cédés par l'Armée de l'air, lorsque ses Escadrilles se sont dotées de matériels "plus modernes". De même, le parc est hétéroclite, avec beaucoup trop de types d'appareils différents, ceci occasionnant des problèmes de maintenance évident...

L'Aéronautique Navale affrontera l'ennemi avec un matériel désuet ou inadapté. Certaines missions d'attaque au sol seront réalisées par des hydravions torpilleurs Latécoère Laté 298, appareils très réussis par ailleurs, mais assurément pas conçus pour ce type de mission. Les Escadrilles de Bombardement en Piqué paieront un lourd tribu au cours de la mission du 19 mai 1940 à bord des Loiré-Nieuport 411 que l'Armée de l'Air avait refusé, car jugés trop lents...

 

 

 

 

 

 

 

 

 
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"Armée de l'Air Française"