Loiré-Nieuport LN-401/ LN-411

 


Technique
Type pour LN-401
Bombardier en piqué monoplan à aile basse
Date 1er Vol
6 juillet 1938
Envergure
14,00 m 
Longueur
9,76 m 
Hauteur
3,50 m 
Surface Alaire
24,75 m2 
Poids à Vide
2243 Kg 
Poids Total
2835 Kg 
Vitesse de Croisière
340 km/h. 
Vitesse Maximale
380 km/h à 4000m
Vitesse Montée
plafond
9500 m 
Autonomie
1200 kms
Equipage
1 Personne
Motorisation
1 Moteur Hispano-Suiza 12XCrs de 690ch
Armement
1 Canon Hispano-Suiza HS-404 de 20mm dans l'axe de l'hélice
2 mitrailleuses Darne de 7.5mm dans les ailes
alimentées par des bandes de 600 cartouches chacunes
1 bombe G2 de 75 Kgs ou 1 bombe T2 de 150 Kg

 


Production

80 appareils, toutes versions confondues, ont été fabriqués, répartis comme suit :

  • LN 40 : 7 exemplaires
  • LN 401 : 15 Exemplaires
  • LN 402 : 1 Exemplaire
  • LN 411 : 57 Exemplaires

A ce jour , sur les 80 appareils fabriqués , 30 sont recensés dans la liste ci-dessous :

 


Histoire

En 1932, la Marine émet un programme pour se doter d'un appareil de concept peu connu à cet époque : le Bombardier en piqué. Le bureau d'études de la Société Loire-Nieuport, installé à Issy Le Moulineaux, conçoit, sous la direction de Mr PILLON, un nouvel appareil, le LN 140-01 qui fera son premier vol en Mars 1935. L'appareil ressemble étonnament au Junker 87 "Stuka" allemand. Cette similitude est si frappante que Mr PILLON sera sous l'occupation, accusé par les Autorités Allemandes d'espionnage industriel, mais la chronologie des études et du 1er vol sont en faveur de l'avion Français....
Le LN 140 est doté d'ailes basses de forme caractéristique en "W ". C'est un appareil biplace, entierement métallique, équipé d'un train fixe caréné. Ce carénage, mobile, servait aussi de frein de piqué.
Mais le premier prototype sera détruit, le 8 juillet 1935, au cours d'un essai de bombardement en piqué : le moteur, entrainant une hélice à pas fixe, est cassé suite à un sur-régime lors du piqué. Le pilote blessé, arrive cependant à amerrir. Le deuxième prototype fait son vol en Novembre 1935. Il sera perdu lors d'un essai identique le 15 Mai 1936. Son pilote, Jean DECAUX, ne réussit pas à sortir du piqué après avoir laché sa bombe, et l'appareil s'écrase en mer. Le pilote est tué.

Malgré ces deux accidents, la Société Loire-Nieuport, propose, dès 1936, un nouveau Bombardier en Piqué, le Loire LN-40 qui "profites" de l'expérience malheureuse du LN-140. L'aile reprend le même dessin, mais le train d'atterrissage est maintenant semi-rentrant et son carénage sert toujours de freins de piqué. Le pilote l'actionne avant de piquer, et ces freins de piqué lui permettent de limiter sa vitesse à 400km/h. L'appareil, maintenant monoplace fait son premier vol le 6 Juillet 1938. Suite aux essais, quelques modifications sont apportées : pour améliorer la stabilité en lacet, la dérive est agrandie, et deux petites dérives sont ajoutées. Mais l'appareil est globalement bien né : il est facile à piloter et est plutôt maniable. Il n'est bien sûr pas exempt de défauts : il est par exemple impossible de piquer avec un réservoir plein, et sa puissance faible ne lui permet pas d'atteindre une vitesse maximale suffisante. Le Général Vuillemin, Chef de L'Amrée de l'Air, demandera d'ailleurs une version plus puissante, qui verra brièvement le jour avec le LN42

Avant même le début des essais, 6 Loire 40 avaient été commandés. Ils seront tous remis remis au standard de production retenu sous la désignation de Loire LN 401. 36 autres exemplaires seront commandés en Février 1939 par la Marine, et les premiers appareils sont pris en compte dans les unités à partir du deuxième semestre de l'année 1939.
Les 4 premiers appareils de pré-série seront livrés à l'Escadrille AC1 pour évaluation et pour réaliser des tests d'appontages sur le porte-avions Béarn
En parallèle, l'Armée de l'Air Française commande 40 exemplaires en version terrestres. Ces versions sont démunis de crochet d'appontage et de système d'aile repliable. Ils prendront la désignation de LN411. Mais finalement, dès Octobre 1939, l'Armée de l'Air, jugeant les performances du LN411 trop faibles, reverse 39 de ses appareils à la Marine. Le dernier exemplaire est conservé et servira de base au futur LN42 demandé par le Général Vuillemin.


Les 16 premiers LN 401 sont livrés aux Escadrilles AB2 et AB4. Paradoxalement, ces appareils, étudiés pour être embarqué, ont toujours été utilisés à partir de bases terrestres....L’escadrille AB4 reçoit, en avril 1940, des LN411 en remplacement de ses LN401. Ceux-ci seront transférés à l'Escadrille AB2, l’unité de conversion de Lanvéoc-Poulmic et la réserve de guerre de Cherbourg. Au déclenchement de l'attaque Allemande, le 10 Mai 1940, les Escadrilles AB2 de Berck et AB4 de Cherbourg, possédaient 12 appareils chacunes.

Du 15 au 18 Mai, les premiers engagements de l'AB2 se déroulent sans pertes. Le 19 Mai, 11 appareils de l'AB2 accompagnés de 9 LN401 de l'AB4, attaquent une concentration de Blindés au carrefour de Berlaimont. Mais la DCA Allemande, en force, va massacrer les avions Français : 10 des 20 appareils engagés ne rentreront pas... et les rescapés sont tellement endommagés, que seul 3 d'entre-eux pourront effectuer la mission prévue le lendemain.

Les deux escadrilles, décimées, recevront quelques renforts matériels et humains, et seront transférées à Hyères le 4 Juin. Après la déclaration de Guerre de l'Italie, elles participeront à quelques missions sur ce front.

Le 24 Juin, les appareils survivants vont se poser à Ajaccio avant de rejoindre Bône en Algérie. Renommées 2AB et 4AB, ces deux escadrilles seront rééquipées en Gleen-Martin 167F. Les Loie LN401 et LN411 sont stockés sur place.

En 1941, les autorités Allemandes autorisent Vichy à assembler une petite série de 24 LN401 et 411. Ceux-ci, fabriqués dans l'usine de Chateauroux, seront construits à partir des éléments récupérés après l'Armisitice. Il semble qu'une partie de ces appareils aieété saisie par les Allemands lors de l'invasion de la zone libre. Aucun d'entre eux ne survivra au conflit.

Il reste le prototype du LN42, construit sur la base du dernier LN411 conservé par l'Armée de l'Air. Cet appareil garde le fuselage du LN411, mais reçoit un moteur plus puissant Hispano-Suiza 12Y51 de 1100 Cv. Les ailes en "W" sont abandonnées. Il semblerait que le prototype ait pu réaliser quelques taxiages et de courts vols d'essais avant d'être stocké jusqu'à la libération. Equipé d'une nouvelle hélice, il effectuera un vol le 24 Aout 1945, mais l'appareil est maintenant démodé et inutile : il est abandonné.


Versions

Nieuport 140 Appareil précurseur du LN40. Il fait son premier vol en Mars 1935, mais deux accidents dont un mortel au cours des essais de bombardement en piqué, mettront fin à son développement
Loire-Nieuport LN.40 Appareils de pré-série, équipé d'Ailes repliables et de crosse d'appontage. Il est destiné à être embarqué sur le porte-avions Béarn. Il fait son premier vol en Juin 1938
Loire-Nieuport LN.401 Version de série proche du LN40. Dérive agrandie et ajout de deux petites dérives pour améliorer la stabilité.
  Loire-Nieuport LN.402 Le LN.402 était propulsé par un moteur plus puissant, un Hispano-Suiza 12Y31 de 860 chevaux. Construit à un seul exemplaire, il vola pour la première fois le 18 novembre 1939. L'armistice et l'Occupation arrètèrent net son développement.
Loire-Nieuport LN.411 Version terrestre, dépourvue de crosse d'appontage et équipé d'ailes fixes non repliables
Loire-Nieuport LN.42 Dérivé du LN411, il conserve son fuselage mais abandonne les ailes en "W". Equipé d'un moteur plus puissant Hispano-Suiza 12Y51 de 1100 Cv, il fera son premier vol en Aout 1946, mais dépassé, il sera abandonné

 


Bibliographie

1 ) _ Editions TMA
Les Bombardiers en Piqué LOIRE-NIEUPORT : Du NI-140 au LN-42 (1932-1947)
De Arnaud Prudhomme

2) AIRMAGAZINE No 43& 44
- Le Loire-Nieuport 401 / 411
De Arnaud Prudhomme

 


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Lien vers Site
"Armée de l'Air Française"