En 1935, le STAé (Service
Technique de lAéronautique) émet un programme
afin de doter l'Aéronautique Navale d'un hydravion multitache
: Bombardement, Reconnaissance et Torpillage. Après une modification
du programme initial en 1937, trois constructeurs répondront
à cette demande : la Sté SNCAC avec le NC-410, la
Sté Loiré-Nieuport avec le LN-10 et enfin la Sté
Bloch avec le MB-480. C'est ce dernier appareil qui fut retenu et
deux prototypes furent commandés.
Le nouvel appareil, bimoteur
de construction métallique, bien que possédant un
empennage bi-dérive, présentait un dessin très
proche du Bloch 131, bombardier terrestre de la marque.Le Bloch
MB-480 était équipé de deux flotteurs en catamaran.
Sa motorisation était assurée par deux Gnôme-Rhone
14 N02/03 de 1060 ch. Sa défense était assurée
par 2 mitrailleuses de 7.5 et un canon de 20mm en position dorsale.
Il pouvait emporter une charge offensive composée de 1340
kg de bombes en soutes ou deux torpilles de 400mm
En 1938, le premier prototype
est construit dans les Ateliers de Courbevoie puis convoyé
en train jusqu'à Marignane où il est assemblé.
Mais il faudra attendre Juin 1939 pour le 1er vol du prototype suivi
en octobre du 2eme prototype. Les premiers essais mettent en évidence
la position trop basse de l'empennage horizontal : celui-ci est
sous les projections de l'eau au décollage et son efficacité
en est altérée. Il a fallut le réhausser de
près de 30cm, ceci ayant pour conséquence de réduire
le champ de tir du mitrailleur dorsal arrière.
Mais la courte carrière
des deux prototypes BLOCH MB480 sera interrompue dès le 10
Décembre 1939. La Marine décide en effet, d'utiliser
des appareils terrestres (LeO451) pour effectuer les missions prévues
pour le Bloch MB480.
Le premier prototype sera
finalement détruit le 23 Juin 1940, en heurtant un quai à
Balaruc (commune de l'Hérault) sur l'Etang de Thau ou l'appareil
avait été évacué. Le sort du deuxième
prototype ne sera pas meilleur : abandonné jusqu'à
la fin de la guerre sur l'Etang de Berre, il sera vandalisé
et dépouillé par les ferrailleurs