Bien que peu connu du grand
public français, l'effort aérien britannique fut important
dans la bataille de France.
Dès 1936, face à
la tension grandissante en Europe, la France et l'Angleterre ont
signé des accords pour l'envoi d'appareils Britanniques sur
le sol Français en cas de conflit.
Dès le 2 Septembre
1939, selon les accords signés, les Britanniques commencent
à déployer leurs appareils sur le sol Français.
Cette force aérienne, la BAFF (British Air Forces in France)
sous les ordres de l'Air Marshal Barratt, est divisée en
deux groupes : l'AASF (Advanced Air Strike Force) où l'on
retrouve le Bombardement, et l'AC (Air Component) qui est en charge
de la Reconnaissance et de la Chasse..
L'AASF comprend 5 Wings équipés
de bombardiers légers Fairey
Battle tandis que l'AC comprend 4 Wings équipés
de Lysander, Bristol
Blenheim MkIV , Gloster
Gladiator et Hawker
Hurricane .
Les Britanniques refuseront
d'envoyer plus d'appareils sur le continent malgré les demandes
Françaises de plus en plus pressantes. La raison est simple
et logique : les Anglais veulent préserver leur aviation,
notamment les chasseurs Spitfire afin de pouvoir assurer la défense
aérienne de son territoire si besoin.
Au 10 mai 1940, la RAF avait
engagé 416 avions dont 92 chasseurs et 192 bombardiers sur
le sol français.
Au 30 mai, 35 chasseurs (sur
650 possédés par le Royaume-Uni) et 40 bombardiers
(sur 286) étaient en France.
La BAFF
a perdu 959 avions et déplora 1 526 tués, blessés
et disparus (pertes légèrement supérieures
à celles de l'armée de l'air française) et
revendique 940 victoires (vraisemblablement autour de 500 victoires)
et 3 968 tonnes de bombes larguées.